Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Les Favorites Royales
Les Favorites Royales
Archives
Derniers commentaires
25 mai 2011

Jacqueline de Bueil, comtesse de Moret

Jacqueline de Bueil est née en 1588, elle est la fille de Claude de Bueil (1537-1596), seigneur de Courcillon et de La Marchère, compagnon d'armes d'henri IV et de Catherine de Montecler (1565-1596). Nièce du grand échanson de France, Jean VII de Bueil, elle passe de temps en temps à la Cour du roi... Ce dernier l'aperçoit, et s'éprend dans l'instant de cette fontaine de jouvence, il se met en quête, sur le champ, d'un moyen de l'attirer dans son lit. Il ne trouve rien de mieux que d'offrir trente mille livres à sa grand-mère, Jacqueline de La Trémoïlle, presque octogénaire. Très jeune et sans fortune, elle exige du roi qu'il la marie à un gentilhomme de bonne famille. Le roi lui choisit un époux, Philippe de Harlay de Champvallon, comte de Césy, qu'elle épouse le 5 octobre 1604, à six heures du matin, à Saint-Maur-des-Fossés. Malgré ses frasques nocturnes dans Paris en compagnie le plus souvent de Bellegarde et Roquelaure, et suivi des pages de la chambre de service arborant leur flambeau (et notamment par le jeune Racan), le roi lui est suffisamment attaché pour lui offrir, le 1erjanvier 1605, le titre de comtesse de Moret, ainsi qu'une bourse de neuf mille livres. Juste après le mariage, le mari est tout de suite prié de s’éloigner de sa nouvelle épouse (le divorce sera prononcé le 18 juillet 1607). Ce qui met en colère la favorite en titre d’alors, Henriette d’Entragues, marquise de Verneuil. Elle se sent obligée de partager les faveurs d’Henri IV avec Jacqueline.

Jacqueline_de_Bueil
Voulant en avoir le cœur net, le souverain ordonne au prince d'acheter des alliances: toujours amoureux de Jacqueline, celui-ci rejoint immédiatement sa Lorraine natale, ne désirant en aucune manière s'opposer au roi. Mais la comtesse de Moret ne semble pas avoir appris la leçon : alors qu'Henri IV fait mine de croire aux arguments de sa maîtresse, celle-ci se console vite avec un autre gentilhomme. Mais, cette fois, le roi trompé se fâche et rompt aussitôt. A la mort du roi, elle reste à la cour. Malherbe nous apprend dans une lettre qu'elle faillit perdre un œil suite à une maladie : ....Madame la comtesse de Moret va perdre un œil sans remède, à ce que disent les médecins; elle n’en voit déjà plus goutte, et les médecins disent que s’en est fait: ce sera une belle borgne; Dieu veuille qu’elle ne soit pas aveugle! car la chose n’est pas sans difficulté. Monsieur de Mayerne, célèbre médecin, qui était fort son amy, la soigna si bien qu’elle recouvra la vue d’un œil et se remit à faire l’amour tout de nouveau... Racan, amoureux d'elle, lui écrira cette ode à cette occasion :

 Son œil, divin, dont j’adore la flamme,
 En tous endroits éclaire dans mon âme,
 Comme aux plus chauds climats éclaire le Soleil,
 Et si l’injuste Sort aux beautés trop sévères,
 A fait mourir son frère,
 C’est que le Ciel voulut qu’il n’eût point de pareil.
 
 
Au printemps 1617, elle épouse René Crespin du Bec, marquis de Vardes. De cette union, naissant deux fils : Antoine (v.1620-1658), François René (v.1621-1688). Jacqueline de Bueil s’éteint en 1651. Son corps repose à Moret-sur-le-Loing, dans l'église, en la chapelle Notre-Dame de la Pitié, où sa pierre tombale est encore visible. Son fils, Antoine de Bourbon-Bueil, comte de Moret, était mort en 1632.

Cette biographie a été rédigée en collaboration avec le site Histoire-et-secrets.com

 

Publicité
Commentaires
Publicité