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Les Favorites Royales
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28 juillet 2012

Marie Anne Françoise de La Marck, maitresse passagère du Bien-Aimé

Née le 12 janvier 1719, soit trois mois avant la mort de sa grande-tante, Mme de Maintenon, Marie Anne Françoise était la quatrième et dernière fille du célèbre duc et maréchal Adrien-Maurice de Noailles (1678-1766), neveu chéri de Mme de Maintenon par son mariage avec Françoise (1684-1739) dite Mlle d'Aubigné, fille de Charles d’Aubigné, frère aîné de la seconde épouse de Louis XIV.

A ses vingt-cinq ans, elle épousa en avril 1744 Louis-Engelbert de La Marck (1701-1773), comte de La Marck, grand d'Espagne, veuf de Mlle de Bienassis dont il avait eu une fille. Le duc de Luynes relatera son mariage dans ses Mémoires : ... « Du mardi 31 mars 1744, Versailles. — J'appris hier que le mariage de Mlle de Noailles avec M. le comte de la Marck est conclu. M. le Comte Louis de la Marck est fils de M. le comte de la Marck lieutenant général des armées du Roi et ci-devant ambassadeur en Espagne; il a environ quarante ans. Il est veuf ; il avait épousé Mlle de Bienassis, dont il a une fille en âge d'être mariée et qui est une héritière. Melle de Bienassis était fille de Mme de Montesson. M. de Montesson, lieutenant général des armées du Roi et lieutenant des gardes du corps, que l'on appelait autrefois le chevalier de Montesson, et qui est marié il y a trois ou quatre ans a un frère aîné lequel a épousé la veuve de M. de Bienassis, mère de feu Mlle la comtesse de la Marck. »

La comtesse eut de son mariage avec le comte de la Marck : Marie Félicité Charlotte de La Marck (1755-1827), mariée en 1778 au Baron August Karl Egon Von Wernitz (1756-1805), colonel au Régiment de Cuirassiers, tué à la bataille d'Austerlitz. D’ailleurs ce dernier mourra le 5 octobre 1773.

Poussée par son frère aîné, Louis, duc d’Ayen, elle devient une maitresse passagère du roi mais dut cesser toute relation avec lui après que Mme de Pompadour, la maitresse-en-titre en ait pris ombrage.

De 1761 à 1776, elle eut, par faveur royale, la jouissance du joli pavillon du Val, situé à l'extrémité de la terrasse de Saint-Germain, et c'est de là que beaucoup de ses lettres sont datées. C'est aussi à Saint-Germain, dans l'hôtel de la surintendance, qu'elle mourut, âgée de soixante-quatorze ans, le 29 juin 1793, échappant ainsi, au commencement de la terreur, à l'échafaud, sur lequel montaient un si grand nombre de ses anciennes et brillantes compagnes.

Cette femme d’esprit entretient une correspondance suivie avec le Roi Gustave III de Suède au moins depuis 1771 jusqu’en 1780. Le journal du marquis de Bombelles, précise bien que madame la comtesse de La Marck était une amie intime de M. Charles Eugène Gabriel de la Croix de Castries. On prétend même qu’ils furent amants et qu’une fille serait née de leur relation : Marie Marguerite Valette (1746-1786).

Entre 1747 et 1773, les époux de La Marck bénéficièrent de l'appartement 23 dans l'ancien hötel de la Surintendance. Ils disposaient de six pièces dont deux à cheminées. Quatre entresols sans cheminée et deux caves. Ils y remplaçaient le comte et la comtesse de Rupelmonde, cette dernière était dame du palais. Le comte et la comtesse de La Marck n'avaient pas de charge à la cour, s'est par l'entremise du frère de la comtesse, Phillippe de Noailles, gouverneur du château qu'ils eurent ce logement. 

A leur installation en 1747, ils y demandèrent des travaux d'aménagement comme le remplacement du carrelage par du parquet, des vitres à petits plombs par des vitres à grands carreaux, des chambranles (de cheminées) en marbre et un vernis pour les boiseries. En 1763, la comtesse demanda l'installation d'une cheminée supplémentaire. Cette demande fut probablement réalisée car le locataire suivant, la duchesse de Villeroy disposait de quatre cheminées en 1787 contre deux cheminées en 1747.

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Commentaires
T
Laquelle de ces dames serait la Comtesse de la Marck ?<br /> <br /> Merci d'avance.
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