Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Les Favorites Royales
Les Favorites Royales
Archives
Derniers commentaires
26 mai 2012

Les petites maitresses du Régent

La petite Léonore, première maitresse du Régent :

Le Régent ne connait sa première maitresse qu’à ses 14 ans alors qu’il n’est encore que le duc de Chartres. Sa première maitresse ou plutôt sa première passade amoureuse est sans doute la petite Léonore, fille du concierge du garde-meuble du Palais-Royal. Il en eut, âgé de quatorze ans, un enfant, ce qui fit grand bruit. Monsieur s'en fâcha fort, Madame n'en fut pas mécontente. Elle prit même beaucoup de soins de la mère et de l'enfant. Cette fille a depuis été mariée à M. de Charencey, fils d'un conseiller à Riom.

La Grandval, comédienne :

La Grandval, comédienne, succède à Léonore ; mais on s'oppose à cette intrigue, parce qu'on la trouve trop vieille et trop corrompue pour lui.

Mlle Pinet de La Massonnière :

Alors qu’il est parti pour aller servir en Italie, sous le maréchal de Catinat. Il s'arrête quelque temps à Lyon, et il y fait une maitresse en passant, qui est mademoiselle Pinet de la Massonnière, à quoi la mère consent. Il est obligé de partir pour l’Italie et laisse sa maîtresse grosse d'un fils dont elle accoucha. Il vient la retrouver à son retour d'Italie, et propose à la mère et à la fille de venir à Paris. Le père fait ce qu'il peut pour l’empêcher ; cette affaire lui donne même tant de chagrin qu'il en meurt. Par ce moyen, les deux femmes se trouvent maîtresses de leurs volontés et partent sur-le-champ pour Paris ; mais elles trouvent M. le duc d'Orléans amoureux de la Desmares. Mademoiselle de la Massonnière veut s'en venger en prenant le prince de Robecq qui lui promet de l’épouser. Celui-ci ramène la mère et la fille à Lyon, laisse sa maitresse grosse et part sans leur dire adieu. Ces deux femmes sont outrées ; elles croient, et surtout la mère, que le seul parti qui reste à prendre est de marier sa fille. Elle trouve M. Poncet, gentilhomme de Montélimart, capitaine de cavalerie, qui ne fit aucune difficulté d'épouser cette fille, dont il a eu plus de cent mille écus de bien qu'il a dissipés. Il est chassé quelque temps après de sa compagnie.

Mlle Houel :

Nièce de Mme de Sabran, Mlle Houel est une jeune fille originaire de Marseille âgée de 16 ans. Sa tante la tire du couvent – où elle était pour recevoir son éducation et pour se faire religieuse aussi – pour la faire venir à Paris. Mlle Houel est présentée au Régent qui en fait sa maitresse. Elle arrive à Paris en Juin 1723, à l’époque où il n’a presque pas de maitresse en titre. Le Régent fait de la jeune fille sa maitresse pour se consoler et pour réchauffer ses sens endormis. Pour mieux équiper la demoiselle, le Régent fait remettre à la comtesse de Sabran 100000 francs. Le Régent fait don aussi de 20000 écus de meuble à la jeune femme, lui donne 12000 livres de rente et tant d’autres faveurs insignes. Mlle Houel est au reste, une jeune fille de grande taille, bien faite, de belles dents, mais à la chevelure brune et aux traits qui, en dépit de la fraicheur de la jeunesse, se révèlent déjà mous et empâtés. Elle manque d’esprit – atout nécessaire à l’époque pour une femme de briller dans la société –, et a encore cet air de jeune provinciale à l’état pur et candide. Mais elle n’a ni le charme romanesque des premières amours du Régent ni l’attrait dépravé des dernières. Celle en qui Mme de Sabran avait caressé tous les espoirs, s’avère être incapable d’amuser le Régent. En fait, elle n’a ni l’esprit ni la sensualité pour retenir le Régent. Le duc d’Orléans tombe alors dans un incommensurable ennui. Pour s’en défaire, il rompt tout commerce avec la jeune fille au grand soulagement de cette dernière. Leur liaison ayant duré pour quelques mois. Après cette petite escapade amoureuse, le duc d’Orléans se retourne vers la duchesse de Phalaris qui sera sa dernière maitresse. Après cette aventure sans lendemain, Mlle Houel se retire chez sa tante dans la maison de Sève que le duc d’Orléans avait en possession mais les deux dames ne tardèrent pas de devoir quitter cette maison sur ordre du Régent qui prétextait que les dépenses de cette maison engloutissaient de sommes faramineuses. Mlle Houel se mariera plus tard mais le mariage ne sera pas heureux et on prétend que même les époux se battirent le soir de leurs noces et ne tardèrent pas à se séparer.

 

Sources : LES MAITRESSES DU RÉGENT de M. Lescure

Publicité
Commentaires
Publicité